Le corps saccagé
Des vents, oubliée.
Survivante de l’ouragan.
Ballottée dans mon linceul
Dorénavant âme du néant
En proie à mes choix
Encore ! Encore et encore !
Seule !
Souffle mes voiles en lambeaux
Caisse à la dérive, nulle chance de survie
Mon esprit altéré ne distingue plus
Ni tracas, ni regret, ni rancune
Seule l’ivresse de l’eau salée
Euphorique douleur, je m’enivre…
L’océan m’appelle
En son sein maternel
Il m’abreuve, m’ensorcelle
L’horizon, fuir !
Minable existence
Des vents, immolée.
La bénédiction des cieux
Grâce perfide, malicieuse !
Guide aveuglément mon âme
Aux eaux limpides de mon trépas
En proie à mes choix
Encore ! Encore et encore !
Seule !
Rite initiatique macabre
Les vies défilent, le blase.
Maudites de sa rarissime grâce !
Il s’octroie l’honneur de ma fin
Engeance des destins brisés !
Je me jette
Toujours plus loin
Plus loin de lui !
L’océan m’appelle
En son sein maternel
Il m’abreuve, m’ensorcelle
L’horizon, fuir !
Les fonds m’apaisent.
Unis, ensemble.
Brave les cieux, emporte-moi.
Loin des miens, arrache-moi.
Loin…
Loin…
De toi.
Je m’oublie…