Nombreuses sont les années
Qui m’ont éloigné de ma terre
Nos âmes rendues infertiles
Par des idoles fourvoyées
Délaissé par la faim
Les récoltes d’un froid mordant
Bercé par de riches promesses
Je quitte le continent
Nombreux sont les hommes
Partis en ces années lointaines
Sur la vague et l’océan
La fuite comme seule issue
Mais en un instant
La peur se cristallise
Perdus dans les flots blancs
Face aux forces inquiétantes
Le froid, le vent, la mer, ma terre !
Seul, face à moi même,
Face à ma terre.
Au gré des temps !
Seul, face à moi même,
Face à ma terre.
Au dernier instant !
Sur les hautes falaises
Crispé, dans le brouillard
Mon corps tombe
Laissant mon âme errante